[Les deux amis] Chapitre 1

Retrouvaille d’un frère.

Nous avions finit par vendre ce que nous avions comme meubles, les dernières peintures de Judie. Quelques vêtements aussi. De toute façon, nous n’avions rien pour les transporter. Judie et moi n’avions pas encore vu la boutique, on savait qu’elle n’était pas une boutique de luxe, et qu’il y aurait des travaux à faire, enfin, je n’imaginais pas forcément que c’était une ancienne maison transformée en boutique par les héritiers d’une vieille dame, et qui a fini par faire faillite. Lorsque nous sommes arrivés devant, Judie était ravie. Moi largement moins.

• On dirait qu’elle va s’écrouler d’une minute à l’autre… Les murs sont sales, je  n’imagine même pas l’intérieur ! Judie, on peut trouver mieux…
• Tu sais bien que non. Puis, avec un peu de peinture on arrivera à la rendre jolie. Puis, nous avons un appartement en haut.
• De toute façon, on n’a pas le choix. Mais il faudra s’occuper de changer les fenêtres, la porte, la couleur des murs, et faire le jardin.
• On a à peine les économies pour les meubles. Heureusement que les toilettes sont installées. Deux pour les clients, et une à l’étage pour nous.

On est partis chercher de quoi meubler tout ça, je connaissais le quartier, malgré les changements. J’avais gardé des contacts avec une vieille amie, elle m’avait suggéré d’aller chercher des meubles dans un apothicaire. Nous y trouvâmes deux lits simples, quelques tapis deux chevalets ainsi que quelques peintures à vendre, le temps que Judie fasse les siennes. On a aussi trouvé quelques meubles pour la cuisine. Puis un miroir et une commode, dieu sait à quel point nous en avions besoin et une vieille enceinte qui marchait encore.

Nous installâmes tout ça après que ça nous soit livré. Pour finir avec un intérieur assez sympathique malgré un manque de meuble et de décoration flagrante. Enfin, j’avais toujours mon violon et Judie ses pinceaux alors le monde tournait rond. J’appréhendais de croiser ma famille alors que j’étais vêtue d’une robe, ainsi que maquillé.

 Puis, j’avais si envie de voir mon frère alors je pris mon téléphone. Lorsque je l’avais quitté, il était encore un enfant, à présent il était pratiquement un jeune adulte. Son anniversaire n’allait plus tarder.

Je montais dans l’appartement au-dessus de la boutique, préparant quelques affaires que je pourrais porter sans être jugé. Lui non plus n’avait jamais vu ce moi maquillé et en robe. Il avait assisté impuissant à la scène où mon père m’avait mis dehors. Le téléphone sonnera un moment. J’allais raccrocher lorsque j’entendis sa voix, la voix d’un homme qu’il était maintenant.

• Allo ? Guillaume Alsina à l’appareil.
• Salut petit frère, c’est Ramiss.
• Ramiss ?! La surprise se faisait entendre dans sa voix.
• Oui, j’espère que je t’ai manqué, parce que je viens d’emménager dans la boutique un peu miteuse..
• J’arrive tout de suite ! Ne bouge pas !
• Si tu veux. Je t’attends. Je venais de ricaner sans vraiment m’en rendre compte.
• Attends ! Est-ce que je préviens Papa et Maman ?
• Non. S’il te plait.
• D’accord. J’arrive, à dans deux minutes.
• A tout de suite.

Je m’empressais de poser mon téléphone pour aller me démaquiller et changer de vêtements. Je ne voulais pas le choquer. Enfin, ce n’est pas lui qui l’aura été le plus durant cette journée.

• La boutique est ferm… Ramiss ?! . Mon dieu… Choquée! Ses fringues sont trop... Trop pas toi !
• Je n’ai pas remis ses vêtements depuis la mort de la grand-mère Zora. J’avais les cheveux courts à l’époque.
• Il faudra que je te peigne comme ça. On dirait deux personnes totalement différentes !
• On va avoir de la visite. Mon petit frère.
• Oh.. Je vais rester avec mes peintures dans ce cas.
• Tu n’es pas obligée. Mais Merci.

Judie retourna peindre, et moi je sortais de la boutique. Je vis un jeune homme, brun. Ce sont ses yeux qui me mirent la puce à l’oreille. C’était mon petit guillaume. Alors, je l’ai salué. Il était devenu grand, plus que moi. Plus costaud aussi. Il avait le charme des garçons riches mais charmant, ce qu’il était.

• Salut petit frère. Tu es devenu tout beau dis donc.
• Ramiss. Tu n’as quasiment pas changé. Enfin, tes cheveux sont devenus longs.
• J’aime rester jeune. Tu m’as manqué. Comment vont les parents ?
• Ils ont l’air d’aller bien. Enfin, je préfère les éviter, donc je ne sais pas vraiment.
• Je te comprends. Je faisais pareil.

• Alors, tu ouvres une boutique ?
• Oui. Enfin, je viens aider une amie à le faire. Elle s’appelle Judie. Je te la présenterais lorsqu’elle aura terminé de peindre.
• Vous allez vendre ses tableaux ? C’est cool. Elle est mignonne ?
• Oh. N’y pense pas, jeune adolescent ! Tu ne touches pas à mes amies.
• Je ne ferais que suivre mon cœur, mon cher frangin.
• Si ce n'était que ton coeur...

Nous avions ri ensembles avant de nous étreindre l’un l’autre, parce qu’on s’était manqué depuis si longtemps. Puis nous avions continué de discuter pendant quelques minutes avant que je ne finisse par lui montrer les lieux, puis je le fis rencontrer Judie.

• Judie, je te présente Guillaume. Mon petit frère.
• Mais c’est qu’il est presque plus mignon que sa so… son frère. Tu as quel âge ?
• Judie ! Pas devant moi, s’il te plait. Espèce de cougar.

Je plaisantais bien sûr.

• Ravis de vous rencontrer, charmante Judie.
• Moi aussi, charmant Guillaume. Mais je préfère toujours votre grand frère. Après tout, il a les cheveux plus soyeux.
• Quel dommage. J’aurais essayé.
• Ça suffit vous deux !

Nous nous mimes à rire ensembles avant de continuer à discuter durant une bonne heure. Dans la conversation se glissa le fait qu’il m’avait vu une fois en ville, lorsqu’il y a été avec des amis. Il m’avait reconnu à ma voix et à ma posture. Je me souvenais de ce jour là, et même ma robe rose était moins osée que celle que je portais à cette soirée ci. Il n’en était pas choqué, et il m’acceptait comme ça, même s’il avait eu du mal au début. Guillaume m’invita au week-end de son anniversaire, ce qui voulait dire dormir chez les parents, ainsi que Judie, puis il partit. Nous nous étions tout de même fait un dernier câlin.

Après ça, Judie et moi avons diné puis sommes partis nous couchés. La journée de demain allait être épuisante, en plus de celle d’aujourd’hui. Nous ne savions pas encore si nous allions aller à ce fameux week-end. Mais nous allions ouvrir pour la première fois la boutique.

A suivre !

Prologue

Chapitre 2